Le permis de construire est accordé par André Léotard, alors maire de Fréjus. L 'accord entériné, l'architecte Mr Meillassoux, grand prix de Rome, avait déposé le permis de construire validé en 1965 . Ses modèles de « bastidons » avaient remporté  un franc succès.


Les responsables de la société EDIMA, propriétaire à présent du Domaine du Capitou de l'Estérel, étaient issus d'un triumvirat puisé dans la famille Marello.



Lorsque ses deux fils furent majeurs, ils décidèrent en commun de créer cette société. L'ainé, Guy, héritera de la direction et son frère «  super Mario » fut promu Président.



Les travaux prirent leur vitesse de croisière sous l'autorité de Guy.


Permis de construire    

le promoteur

ceux qui ont fait le domaine :


Giovanni dit «le magnifique» au premier temps du restaurant quand il s’appelait « la CIGALE » organisateur des fêtes à l'Hacienda


et Mario Marello, le promoteur ( à sa droite ) .


Le restaurant « la Cigale » ...

C'était le nom d'un restaurant de St Raphaël qui a été vendu avec tout son matériel, ce qui a permis au restaurant du Domaine du Capitou de reprendre cette identité .

La cigale a été rasée et remplacée par un restaurant de 150 couverts et une piste de danse.


Giovanni « le magnifique » y excellait , il avait lui- même participé à sa construction, son épouse fin cordon bleu faisait la cuisine, très appréciée dans la région ! Sa spécialité : le gigot à la ficelle qui accompagnait bien sûr de nombreuses fêtes autour de l'Hacienda et la piscine .Le succès ne se démentira plus, avec des week-end affichés « complets » et de nombreux spectacles comme cette sensationnelle rencontre de catch sur un radeau flottant avec les vedettes de l'époque Delaporte, l'Ange blanc, Cheri-bibi et les autres !

En 1978, après 4 ans de bons et loyaux services, le couple Giovanni décidera de partir vers d'autres aventures .

       Les époux Putinier ont ensuite tenu l'Hacienda pendant près de 10 ans et ont participé aux fêtes et animations et d'autres s'y sont succédés ...




l’architecte P. Meillassoux

Architecte, grand prix de Rome qui concevra les premiers bastidons que l’on connaît

Michel Lagnel, gérant de la construction Cobat, installée sur la route du Bonfin enréalisera une bonne partie.

En outre, la société Cobat aura la charte de la conception et de l’édification du village 12 et de trois villages rattachés aux Collines du Capitou

       

l’entrée du Capitou à ses débuts avant le portail... mais ça c’était avant...

mon arrivée au Capitou,  H Dupas

En 1967, une belle publicité sur « un nouveau site sur la côte d'azur » attire notre regard...Il est offert un Paris Fréjus tous frais payés en train auto couchette pour arriver au Capitou de l'Estérel où le promoteur Edima nous attend .

Arrivés au bas du domaine, nous suivons les indications et découvrons ce magnifique portail des villages provençaux du Capitou . Un gardien noir portant casquette et gants blancs nous demande : «  à quel cabanon qu'te vas ? »,  ce qui nous amuse et nous surprend, notre Eden est là

En minimoke nous allons vers les emplacements proposés, car très peu de bastidons sont construits, qu'importe car pour nous, arrivés en juillet, nous cherchons à nous installer pour le prochain hiver .

Nous retenons un emplacement orienté au sud/ sud ouest, avec une très belle vue sur le rocher de Roquebrune, dans un cadre de verdure et de pins conforme à nos souhaits de vacances .


Avant Pâques, nous revenons et sommes fiers de voir notre bastidon, au milieu de cette pinède si calme et odorante et avions hâte du premier été 68 au Capitou !

D'emblée, les enfants adoptent le domaine, s'y installent et comme nous en juillet, préparent notre nouvelle aventure dans ce lieu si enchanteur au milieu de la végétation, sans autre vis-à-vis que les bois et « la pampa » . Écureuils, lézards et cigales sont nos principaux partenaires , nous avons l'impression d' être

propriétaires d'un vaste domaine .

Bien vite, il faut crée notre environnement, jardiner, installer le barbecue, la douche à l'extérieur, les aménagements pour le garage et mon atelier .

Nous avons bien sûr attendu plusieurs années avant que cette résidence devienne notre résidence principale et préférée

Et comme le dit la chanson : Oh Capitou de l'Esterel, paradis entre terre et ciel ….le bonheur est là toute l'année .



mon arrivée au Capitou, C. Ruellan

Dès 1964, la publicité apparaît dans la presse et dans diverses brochures.


Ces  brochures étaient surtout distribuées dans les campings avoisinants dont les habitants rêvaient à présent d'une « vraie maison ».


L'accueil était stylé : planton en casquette blanche, hôtesses en mini-jupes, et visite du site en méharis.



Dans le premier village, le promoteur avait pris soin d'aménager, dans ce qui n'était alors qu'une pinède sauvage,un paysage harmonieux,en plantant quelques cyprès et lauriers-roses, toujours présents et en installant,ici un puits,là une fontaine, toujours présents aussi, mais en perdition. L'ensemble présentait une atmosphère bucolique : routes sans trottoirs,  jardins communiquant, nature intacte,et, pour les premiers installés : oiseaux, lézards, écureuils, lapins, biches et , parfois, singes évadés du zoo voisin !


Les premiers acquéreurs avaient tout des pionniers! On travaillait dur pendant ce mois de vacances,en petite tenue sous le soleil, pour défricher, aplanir, aménager un premier jardin.


Il régnait une belle convivialité, on se prêtait les brouettes, les outils, on donnait un coup demain au voisin … Vers 17 heures, quelqu'un battait le rappel pour la partie de boules sur place

On sortait les chaises et le pastis bien frais, on jouait aux boules et ceux qui ne jouaient pas papotaient en faisant des projets pour l'été suivant. Parents ( la cinquantaine ), enfants et petits enfants tout neufs se rassemblaient ainsi, chaque soir, un mois par an, mais quel mois ! Et tous s'en souviennent encore comme des moments de bonheur grâce auxquels des amitiés se sont créées, aussi vieilles que le domaine .


Enfin, les anciens se souviennent de beaux moments de frayeur lors d'incendies alentour , entre autres celui de 1983, le plus dangereux, lors duquel les gendarmes ont littéralement expulsé tout le monde du domaine, sous peine de « brûler avec « . L'évacuation par elle-même était aussi périlleuse, car le pont au dessus de l'autoroute, n'avait alors qu'une seule voie, très encombrée !


Le capitou a bien changé, les maisons se sont agrandies,les jardins ne communiquent plus, certains se barricadent même, mais toujours persiste le plaisir d'y vivre, ou d'y revenir, pour y trouver tranquillité et sérénité, loin des bruits et des tracas de la ville .



mon arrivée au Capitou  C. Escomel

Je me souviens très bien de ma première visite au Capitou l'été 1965.


    Seul , le premier village commençait à sortir de terre, avec ses maisons témoins aux décorations provençales et son aménagement floral .

    Il n'y avait pas de route et l'accès aux futurs villages se faisait en méhari ou 2 CV sur des tracés sablonneux entre ornières et rochers . Après un repérage sur plan, il fallait « crapahuter » pour se rendre sur les différents points qui nous intéressaient.

    La vue sur le rocher de Roquebrune a été décisive, et voilà, c'est parti !


    Nous avons emménagé en août 1966, les peintres étaient encore dans le bastidon .


    Ce mois de vacances a été consacré à déblayer les gros rochers qui jonchaient le jardin et essayer d'en faire quelque chose de correct . Quelques pins restaient mais il n'y avait pas un centimètre de verdure, tout était poussière et pierres . Durant ces travaux, nous avons croisé de grands lézards verts et des scorpions, toutes ces bêtes ont disparu depuis longtemps, heureusement il reste les écureuils, les cigales et les petits oiseaux .

    A cette époque, il y avait des drapeaux de tous les Pays à l'entrée du Domaine . Un charmant monsieur de couleur ouvrait le portail en bois à chaque véhicule qui détenait une vignette à l'insigne du Capitou . Il faisait cela avec beaucoup de déférence, un grand sourire et la casquette à la main . On était bien loin de la circulation d'aujourd'hui …


    Quelques années plus tard, une petite épicerie s'est installée au milieu du Domaine . Elle était tenue par une aimable dame et son fils . Les petits enfants y allaient seuls, elle les connaissait tous, et tout le monde se connaissait, c'était une grande famille « le Capitou »


    Depuis 1965, c'est la quatrième génération qui vient au Capitou ,la maison de vacances est devenue résidence principale .


    Parmi mes souvenirs, outre les incendies stressants, je me rappelle avoir eu dans le jardin deux singes échappés du Zoo, Pompon et Pomponnette qui ont beaucoup fait courir leurs gardiens.


    Au début du Capitou, la piscine était ouverte jour et nuit, sans clôture . Après certaines soirées à l'Hacienda, beaucoup se retrouvaient à l'eau .


    Pour toute notre famille, le Capitou est l'image du calme, de la sérénité, un petit Paradis .